







La lanterne + LVNEA
Projection d’une œuvre vidéo accompagnée d’une bande « sonodore »
Le 17 avril 2018 seulement
Première représentation à 17h30
Deuxième représentation à 18h30
LAVANDE — GAZON — CRÈME ENTIÈRE — PISSE — SANG — TERRE — PEUR ;
— Et toujours, on revient à la boue.
Les richesses de la Terre, efflorescentes, dorées, traitées, trop chères.
Elles se mélangent, redeviennent leurs débuts.
Quand tu mélanges toutes les couleurs de la palette, elles deviennent crasseuses.
Quand tu mélanges toutes formes de luxe, même chose, tu y découvres une laideur, un aspect sordide.
[Le veau doré, lorsqu’il est trait assez longtemps, finit par produire un liquide sanguin.]
Tout est indigne, au final, et les surfaces brillantes sont conçues comme ça, pour l’effet reflet, et comme pour Narcisse, te séduisent, te noient — Ne laisse jamais personne te dire autrement.
Maison ignis fatuus (Stephanie E. Creaghan et Florence Vallières) a le plaisir de présenter une itération de La lanterne (2016-2017) en collaboration avec LVNEA (April Lea), une œuvre vidéo qui considère l’impact du «gaslighting» institutionnel et interpersonnel, accompagnée par une symphonie d’odeurs jouée durant la projection. Maison ignis fatuus est une maison de production vidéo fondée en 2016 par Creaghan et Vallières. LVNEA est une maison de parfumerie montréalaise.
Stéphanie E. Creaghan est une artiste montréalaise qui considère, à travers ses œuvres, comment la violence s’insère dans différentes formes de communications. Elle façonne des compositions en plusieurs « langues » (anglais/français ; audio/visuel/physique/psychique) afin de révéler des formes latentes de manipulation et la douleur qu’elles génèrent dans le but d’illuminer ce qui est refoulé. Elle est la cofondatrice et directrice de la galerie CK2 (2014 — ), et auparavant de la galerie LOCK (2013-2014). Elle a exposé ses œuvres à Montréal, Toronto, London (ON), Chicago et Prague, et a monté des expositions à Montréal, Toronto, New York et Austin. Elle a été commissionnée par La Maison de la poésie de Montréal, et a performé à la Fonderie Darling, la galerie 8Eleven, et Projet Pangée. Elle a participé à deux résidences d’artistes internationales (betOnest, Stolpe/Oder, Allemagne, 2017, et Cow House Studios, Wexford, Irelande, 2013), et est récipiendaire de bourses du Conseil des arts du Canada et de l’Université Concordia. Ses textes ont été publiés dans les revues LESTE, PANK, Permanent Sleep Press et The Hypocrite Reader. Elle est diplômée de l’Université Concordia en Intermedia/Cyberarts (baccalauréat conféré avec distinction).
Florence Vallières est une artiste de Montréal dont la pratique se développe à travers la performance, la vidéo et l’installation. Son travail récent teste l’élasticité et les limites du récit à travers une iconographie archétypale et une improvisation automatiste. Vallières détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia et une maîtrise en arts visuels de l’Université d’Ottawa, et son travail a été présenté dans plusieurs expositions de groupe et festivals.