Peut-être pour arriver à une forme de révélation, Oreka James explore, à partir d’un amalgame de matériaux, les liens qui subsistent entre le paysage comme construction et la nature ; entre l’extraordinaire et le banal. Croyant que l’animisme permet le dévoilement de possibilités et de réalités jusque-là oblitérées, James compose des œuvres qui s’activent dans l’espace qu’elles occupent. Pour leur donner vie, l’artiste explore la beauté de la tradition orale, en transposant par moments des objets et des symboles porteurs de valeurs et de croyances culturelles lui permettant d’accéder, tel un portail, vers l’inconnu. Fasciné.e par le folklore afro-caribéen et la mythologie comparée, iel fait couramment référence à des personnages de contes, à des proverbes.

Les scènes imaginées par l’artiste, où des êtres émergent de l’obscurité ou se manifestent dans la lumière, illustrent des moments suspendus entre métaphysique et spiritualité. À travers ses œuvres vibrantes, James explore de manière intime les fluctuations entre l’amour et le deuil, la vie et la mort, la joie et la solitude. Les huiles et les peintures acryliques employées par l’artiste recouvrent les surfaces bidimensionnelles tandis que les objets qu’iel glane sont transformés en structures qui invitent à la communion. Dans les œuvres de James, les moments et les souvenirs fugaces sont transformés en histoires vivantes.

Oreka James (iel/elle, né∙e en 1991, Toronto, Canada) a reçu son baccalauréat en dessin et peinture de l’Ontario College of Art and Design tout en étudiant le design de mobilier. James a effectué une résidence de groupe au Musée des beaux-arts de l’Ontario (Toronto) et a exposé chez Pangée (Montréal), Efrain Lopez Project Space (Chicago), Cooper Cole (Toronto), Patel Brown Gallery (Toronto), Mercer Union (Toronto), Gallery 44 (Toronto) et Margin of Eras Gallery (Toronto). Son travail fait partie de la collection du Musée des beaux-arts de Montréal.