







The Garden
Artistes : Claire Milbrath, Darby Milbrath, Étienne Chartrand et Trevor Baird
Exposition : 11 juin au 30 juillet 2016
Texte : Darby Milbrath
PROJET PANGÉE est fier de présenter The Garden, exposition des artistes Claire Milbrath, Darby Milbrath, Étienne Chartrand et Trevor Baird. Claire et Darby Milbrath sont nées et ont grandi dans une maison hantée à Victoria, en Colombie-Britannique. La maison jadis accueillit les voyageurs excédentaires de l’Empress Hotel et contient de nombreuses chambres et cachettes secrètes. Leurs étés furent passés à jouer à des jeux élaborant des univers imaginaires dans le jardin luxuriant qui entourait cette maison. L’omniprésence du jeu, du romantisme et de la beauté qui imprégnèrent leur enfance eurent une grande influence sur le travail des deux sœurs.
Poor Gray, le héros récurrent du travail de Claire, naquit quand elle était enfant. Elle le dessinait sur des serviettes et toutes sortes de papiers qui traînaient dans la maison. Poor Gray est un homme anxieux, qui ne fait rien d’autre que s’incliner devant les banalités de son monde: il attend, se repose, lit, ou parle au téléphone. Il est léthargique, riche, homosexuel et fumeur. Les scènes dans lesquelles il est peint rappellent les formidables chambres de la maison des Milbrath. Le travail des deux sœurs est largement biographique. Darby pense que Claire se décrit elle-même lorsqu'elle donne vie à son personnage, anxieusement étalé dans des chambres peintes avec une naïveté déstabilisante, avec ses manières un brin détachées.
Le travail de Darby tient également de la confession. Il révèle certains détails de sa jeunesse, de ses rêves, de ses souvenirs, de ses échecs amoureux et de sa vie privée. Darby est également une danseuse professionnelle. Cette pratique influence son travail en arts visuels et confère à ses toiles un caractère de mouvement et d’intrépidité lorsqu’elle traite ses thèmes favoris: la sororité, la danse, les autoportraits. Darby s’inspire de l'iconographie classique de l'histoire de la peinture pour traiter la paix, la guerre, le paradis ou l’enfer, dans un esprit ludique et avec une douce sincérité.
Si les deux sœurs peignent des nus, des portraits, des plantes ou de Vanités, Darby peint essentiellement des femmes tandis que Claire peint des hommes. Elles abordent toutes deux le thème de la sexualité avec une pointe de noirceur, mais aussi avec complaisance et une certaine naïveté. Darby et Claire n'ont pas reçu de formation artistique académique et peignent ce qu’elles connaissent ou imaginent, souvent de manière crue. Elles conservent encore aujourd’hui leur côté enfantin et leur goût pour le jeu et continuent à peindre côte à côte, retournant souvent dans la maison de leur enfance car c'est là qu'elles produisent leur meilleur travail. Les oeuvres de cette exposition sont inspirées par des jardins d'une beauté envoûtante, par les couleurs et la chaleur des nuits estivales et par les amours de jeunesse.
Cette exposition introduit également le travail de céramique d’Étienne Chartrand et Trevor Baird.